Jacques Tarnero in 2010“La maladie de hallalzheimer” – Jacques Tarnero – 21 janvier 2014 – Le Huffington Post

Par une décision d’une bouleversante intelligence, les ambassadeurs des 22 pays arabes siégeant à l’UNESCO ont demandé et obtenu de la direction de l’UNESCO l’annulation d’une exposition dont le thème était le lien du peuple juif avec la terre d’Israël, au prétexte que cette exposition menacerait l’actuel processus de négociations engagées entre le gouvernement d’Israël et l’autorité palestinienne.

La capitulation de la direction de l’UNESCO devant cette exigence des ambassadeurs arabes laisse pantois. Voilà donc une organisation dépendant de l’ONU qui se réinscrit dans le détestable processus des conférences carnavalesques de Durban de la même ONU, contre le racisme, conférences qui avaient fait de la promotion de la haine des juifs un principe antiraciste….


Voilà donc l’UNESCO redéclinant son impéritie et sa couardise des années 70 quand le projet d’exclure Israël de toute région du monde avait été mis en œuvre par les mêmes pays arabes.

C’était aussi la même ONU qui avait voté une résolution scélérate assimilant le sionisme au racisme. C’était en 1975. Du temps de la guerre froide. La majorité automatique faite du bloc des pays de l’Est renforcé par les pays arabes redessinait les cartes du monde quand l’ineffable Jean Ziegler, conseiller pour l’alimentation à l’ONU, tressait des lauriers de vertu à Mengistu pour la famine qu’il avait organisée dans son propre pays.

On pouvait espérer cette époque révolue malgré les résolutions grotesques du Conseil des droits de l’homme (CDH), présidé un temps par la Libye, la Syrie ou l’Iran, dont le respect des droits de l’homme est bien connu. Entretemps un processus de paix sinusoïdal s’était mis en place dont une des conditions premières devait être la reconnaissance de l’autre, de ses droits, de son être symbolique et réel. On pourrait penser que vouloir la paix serait de commencer à éduquer à la paix. On pouvait penser que… C’était sans compter avec l’inertie haineuse qui cimente les pouvoirs arabes. Désormais l’aveuglement islamiste a remplacé l’aveuglement soviétique. La mécanique est la même. La démonisation de l’autre fait office de pensée commune pour expliquer son incurie, sa corruption, sa violence. Ainsi le chaos de ce monde arabe qui passe son temps à s’entretuer en plongeant ses propres populations dans un malheur répétitif, ne trouve pas d’autre responsable ni d’autre coupable pour son propre malheur que de désigner Israël. Ce sont probablement les mêmes ambassadeurs qui avaient retiré le prix du roman arabe à Boualem Sansal pour avoir commis ce crime impardonnable de s’être rendu en Israël en mai 2012 à l’invitation du festival international des écrivains. Qui peut croire à une volonté de paix quand la bêtise se conjugue aussi spontanément avec le fanatisme ? Il faudrait nier le lien du peuple juif avec la terre de la Bible ? Cela serait un mensonge, une imposture, une offense à la paix ? On rêve, pire on cauchemarde. L’UNESCO a désormais un candidat tout trouvé pour imaginer ses expositions futures : il se nomme Dieudonné et possède en la matière une fameuse expérience.

Pour la culture, le respect de l’autre, on repassera.

http://www.huffingtonpost.fr/jacques-tarnero/la-maladie-de-hallalzheim_1_b_4635953.html?utm_hp_ref=france

Wikipedia info over Jacques Tarnero: http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Tarnero



Le Huffington Post – op de foto: Jacques Tarnero [Flickr]